DÉBARQUER À MOOREA


carnet de voyage 
RETOUR EN POLYNÉSIE
extrait numéro 2

Une route. Celle qui fait le tour de l’île. Une piste cyclable et les bords de jardin pour trottoirs. 
Le parfum des fleurs, la chaleur écrasante, l’ombre des grands arbres, l’humidité saisissante, le sourire des locaux, les fruits sur le bord de la route et les chiens qui font mine de garder le faré entre deux petits sommes. 

Je crois que c’est ce qu’on appelle l’ambiance des îles. 

Les pas s’enfoncent dans la forêt.
L’ombre devient refuge et l’humidité partenaire de marche. 
Les effluves terreuses, les teintes de verts aux milles nuances, la panoplie de textures aux reliefs infinis mettent en lumière l’abondance d’une nature sauvage que l’Homme ne peut dompter.
Générosité absolue, dangereuse et fragile.

La route sinueuse s’enfonce à travers la végétation libre et sauvage de Moorea. Le bitume lisse et sombre contraste avec la végétation effervescente qu’il traverse. 

Dense, riche et impénétrable.

Entre ombre et lumière, 
les feuilles jouent de leur poésie qu’elles projettent sur le sol chaud. La flore sculpte un véritable tableau vivant de formes uniques qui dansent au rythme des virages.

Les crêtes ont cette audace de vouloir se confronter avec le ciel, le vide et les nuages.

Avec douceur et détermination, elles s’étirent vers le haut jusque atteindre le sommet. 
Et là haut, contempler le chemin parcouru. Voir ce qui est derrière. Admirer la vue.
Regarder ce qui se cachait de l’autre côté.
Ce qu’il était impossible de voir sans prendre de la hauteur.

Une ascension délicate et risquée. 
Et c’est en ça qu’en réside toute la beauté.